Superstitions et PrésagesLa mariéeDepuis toujours, les superstitions associées au mariage en général et à la mariée en particulier sont légion. Rares sont les endroits du monde où des rites de toute sorte ne sont pas scrupuleusement respectés afin que le mariage soit heureux.
La superstition est évidemment sous-jacente dans le dicton relatif à la tenue de la mariée
« Quelque chose de vieux, quelque chose de nouveau, quelque chose d'emprunté, quelque chose de bleu. » La tradition nous apprend que « quelque chose de vieux » concerne les chaussures ou le mouchoir ; « quelque chose de nouveau » ou « d'emprunté » parlent d'eux-mêmes. (Dans certaines régions, « emprunté » est remplacé par « doré », voire - pourquoi pas? - par « volé ».) La coutume qui a force de loi veut que la mariée ne porte aucune couleur hormis le blanc, symbole d'innocence et de pureté. La seule exception à la règle est donc « quelque chose de bleu » pour désigner le bleu du ciel, la couleur du paradis et de la chance.
On dit de toute jeune mariée qui porte le jour de ses noces la robe de mariage de sa mère qu'elle sera heureuse.
Les robes de couleur sont généralement réservées aux demoiselles d'honneur et les coloris les plus recherchés sont le bleu, le rose et l'or.
Le rouge porte malheur. D'ailleurs, si une mariée tache sa robe de la plus petite goutte de sang cela signifie qu'elle ne vivra pas longtemps.
Le vert est aussi une couleur maléfique puisqu'il symbolise la jalousie. Précisons que les Irlandais ne sont pas d'accord sur ce dernier point.
La soie est le tissu le plus utilisé pour la confection des robes de mariage ; le satin est dit maléfique ; quant au velours, il représente le pouvoir plus que toute autre chose !
Sur la robe de mariage, il ne doit y avoir aucun dessin et surtout pas d'oiseaux qui sont tous de mauvais augures comme chacun sait, encore moins de pampres brodés qui annoncent la mort.
Le voile, lui, sert à cacher les traits d'une femme aux esprits mauvais qui sont toujours attirés par le charme. En conséquence, il est rabattu sur le visage de la mariée jusqu'à ce qu'elle soit dans l'église sous la protection de son époux.
En de nombreuses régions, on dit que lorsque le nouveau marié soulève le voile pour embrasser sa jeune épouse, elle doit verser quelques larmes, faute de quoi, elle pleurera toute sa vie.
Une jeune fille fiancée s'attire les foudres de Satan si elle coud elle-même sa robe de mariage ou si elle l'essaie avant le jour de ses noces en se regardant dans un miroir en pied.
Incapables de résister à cette tentation, cependant, beaucoup de jeunes filles ne respectent plus cette coutume à la lettre. La seule concession qu'elles acceptent de faire est de ne mettre qu'un seul soulier ou de n'enfiler qu'un seul gant.
Pour être sûr qu'aucun incident ne vienne troubler ce jour, on ne coudra le dernier point de la robe qu'au moment de partir pour l'église.
Chez les Anciens, les fleurs symbolisaient la sexualité et la fertilité. De nos jours, la mariée tient donc un bouquet pour assurer son bonheur conjugal. Les rubans du bouquet portent chance et sont les souhaits de santé et de bonheur des amis de la mariée.
Sur le chemin de l'église, il est de mauvais augure pour un cortège de rencontrer un policier, un médecin, un juge, un prêtre ou un aveugle.
Le cortège doit pénétrer dans l'église par la porte prévue pour en sortir ; dans le cas contraire, les signes ne seraient pas favorables.
Après la cérémonie, en quittant l'église, il est de mauvais augure qu'une mariée rencontre un cochon ou un convoi funéraire ; alors que les auspices lui sont favorables si elle croise un chat noir, un ramoneur de cheminée ou un éléphant.
Certaines jeunes épouses se rendent au banquet dans une calèche tirée par des chevaux. Pourtant, on dit que les juments grises sont les meilleurs animaux pour la circonstance. Mais, si elles provoquent quelques difficultés ou incidents dès que le couple s'installe, la mauvaise fortune les attend.
Lancer du riz à la sortie de l'église est encore une coutume à l'honneur de nos jours, elle octroie la fertilité, paraît-il. Alors que tant d'invités tiennent absolument à ce que le riz tombe sur l'heureux couple, on sait qu'à l'origine, il devait être lancé autour d'eux afin de les protéger du malheur.
En d'autres lieux, une pantoufle remplace le riz. Il s'agit là encore d'un charme pour leur assurer une nombreuse progéniture.
Les cadeaux de mariage sont, eux aussi, le prolongement d'une vieille coutume. Jadis, on présentait, en effet, des fruits aux jeunes mariés toujours pour favoriser leur fertilité. En Allemagne, on offre encore des noix à la mariée et l'expression « aller aux noix » est un euphémisme pour dire « faire l'amour ».
Au dernier acte, le jeune époux doit porter sa femme pour franchir le seuil de leur nouvelle demeure et se jouer du mauvais sort. D'aucuns affirment que cette tradition remonte aux temps ou les hommes enlevaient leurs épouses et où les jeunes filles tentaient souvent de leur échapper avant d'entrer « chez eux ».
Une autre superstition rencontrée en France et même en Asie dit que si la mariée est la première à se glisser sous les draps le soir de ses noces, elle mourra avant son mari